Fête du cinéma 2016 : mon classement
|Parmi les 15 films que j’ai vus à la Fête du cinéma cette année, pas de gros coup de cœur mais un bon niveau. Voici mon traditionnel classement, très personnel et peu rationnel ! On commence par mon film préféré.
The Nice Guys (V.O.) de Shane Black avec Ryan Gosling, Russell Crowe
Le film ne paraît être qu’une pochade à première vue (une enquête dans le milieu du porno !) mais dévoile une construction habile et quelques moments plus graves. Tous les acteurs sont excellents, en particulier Russell Crowe et Ryan Gosling qui font des numéros jouissifs et la pétillante Angourie Rice qui joue la fille. Une comédie jubilatoire dont le rythme ne faiblit jamais !
Angry Birds : le film (V.F.) de Clay Kaytis, Fergal Reilly avec Omar Sy, Audrey Lamy
Le film m’a d’abord séduit par le traitement des personnages dont le héros orphelin, présenté de manière très habile et l’oiseau jaune qui, bien que cela ne soit pas dit, est manifestement gay sans être caricatural. Après une petite baisse de rythme au milieu, la dernière partie est un délire d’action bienvenu. Bref, j’ai beaucoup aimé alors que je n’ai jamais joué au jeu. Vivement l’adaptation de Candy Crush !
Kung Fu Panda 3 (V.F.) de Jennifer Yuh, Alessandro Carloni avec Manu Payet, Pierre Arditi
Autre ode à la différence, le nouveau Kung Fu Panda continue la série en beauté : la qualité graphique est constante et les valeurs de solidarité sont glorifiées dans un final particulièrement émouvant. Le personnage le plus étonnant est un panda qui fait des câlins à tout le monde : bien qu’apparemment handicapé, il est traité sans moquerie ni condescendance. Topissime !
Le monde de Dory (V.F. 3D) de Andrew Stanton avec Céline Monsarrat, Franck Dubosc
Une nouvelle plongée dans le monde merveilleux de Nemo où les décors n’ont jamais été aussi beaux. Après un début un peu lent, le film s’anime grâce à l’excellent personnage du poulpe et se finit en délire. On retiendra surtout que c’est un personnage handicapé qui tient la vedette puisque Dory souffre de problèmes de mémoire. Bravo à tous ces films de valoriser la tolérance de manière si intelligente.
Retour chez ma mère de Eric Lavaine avec Josiane Balasko, Alexandra Lamy
Bien que traitant du chômage au départ, cette comédie s’oriente rapidement sur le thème des rapports familiaux. Le problème social est d’ailleurs réglé à la fin d’une manière très romanesque. Je retiens surtout à quel point les acteurs sont bien employés : Josiane Balasko, particulièrement juste, Alexandra Lamy, sobre et tout en beauté ou encore Jérôme Commandeur (avec des cheveux) qui finit par être très touchant. Enfin, on se paie quelques bons fous rires qui culminent dans la scène du dîner de famille !
Merci Patron de François Ruffin
Enfin, j’ai pu par moi-même comprendre le succès du documentaire de François Ruffin, le journaliste de Fakir. Très réjouissant, le film est construit comme un suspense avec comme arme principale : l’humour ! Du coup, on est à fond derrière la famille Klur, montrée sans aucun misérabilisme et on se met à rêver d’un monde plus solidaire.
Ma Loute de Bruno Dumont avec Fabrice Luchini, Juliette Binoche
Un film totalement inclassable, à la fois surréaliste et grotesque. Face aux personnages des bourgeois totalement artificiels, on se prend à être touchés par la sincérité des deux héros adolescents et, grâce au thème de l’identité de genre, le film d’époque rejoint d’un coup notre société actuelle.
Café Society (V.O.) de Woody Allen avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart
Le dernier Woody Allen est un petit plaisir très agréable à suivre. La photographie, hyper léchée, nous prolonge dans l’Amérique des années 30, entre frivolité d’Hollywood et mafia de New York. Rien de spectaculaire mais on retiendra quelques bons mots du maître de l’humour juif : « Si le judaïsme proposait la vie après la mort, il aurait sûrement plus de clients ! »
The Revenant (V.O.) de Alejandro González Iñárritu avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy
Le film mérite sa réputation de thriller hyper impressionnant : l’image est magnifique et les effets sont vraiment réalistes. Par contre, je ne pensais pas que ce serait aussi gore : que de sang ! J’étais content de rentrer à la maison pour me réchauffer.
Nos pires voisins 2 (V.F.) de Nicholas Stoller avec Seth Rogen, Zac Efron
Choisi pour combler un creux entre deux films, le film ne m’a pas déçu. Bien sûr, la trame qui tourne autour des fêtes étudiantes de filles (les sororités) est totalement débile mais le film possède une énergie communicative qui ne faiblit pas. Et il ose tout ! Petit clin d’œil sympa : le film se termine sur un mariage gay (sans aucune caricature), ce qui plaira à ceux qui fantasment sur les abdos de Zac Efron.
Elle de Paul Verhoeven avec Isabelle Huppert, Laurent Lafitte
A l’opposé du précédent, Elle est un film tendu et amoral. Bien que commençant de manière choc sur la fin d’un viol, c’est peu à peu qu’on se rend compte que tous les personnages ont leur part de perversion. Isabelle Huppert tient un rôle de manipulatrice froide fait pour elle. Mais j’aurais aimé que le suspense soit plus prenant.
Captain America Civil War (V.F.) de Anthony Russo, Joe Russo avec Chris Evans, Robert Downey Jr.
J’ai regretté au final d’être allé voir cet épisode sans avoir vu les 4 ou 5 derniers Marvel, les références étant en effet constantes et beaucoup de personnages n’étant pas présentés. A cela s’ajoutent des personnages qui font leur entrée comme la Panthère mais aussi le nouveau Spider-Man (et oui, encore un nouvel acteur !). La problématique de départ sur les limites que les états peuvent imposer aux super-héros était intéressante mais au final on assiste à une surenchère de combats qui ne mènent pas bien loin.
X-Men Apocalypse (V.F.) de Bryan Singer avec James McAvoy, Michael Fassbender
Dans le genre surenchère, le dernier X-Men se pose là. Alors que les deux premiers volets du prequel avaient un bon niveau, celui-ci fait retomber la sauce et n’apporte absolument rien de nouveau. Une nouvelle trilogie est-elle en préparation ? Si c’est le cas, on leur conseille de miser sur plus de subtilité.
Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer avec Agathe Bonitzer, Vincent Lacoste
Le principal problème du film est qu’aucun de ses personnages n’est d’emblée sympathique, exception faite de Vincent Lacoste qui est à nouveau parfait. Difficile donc d’être passionné par leurs péripéties. Mais leurs failles apparaissent petit à petit et la vie finit par émerger.
Love & Friendship (V.O.) de Whit Stillman avec Kate Beckinsale, Chloë Sevigny
Sur des images très léchée, le film nous plonge à l’époque des Liaisons Dangereuses mais sans le côté sulfureux. Au contraire, tout est léger et frivole mais surtout très bavard et donc plutôt ennuyeux. Heureusement, le final est très amusant.
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