2012 : premier bilan des sorties d’albums

 

Voici mes commentaires sur les nouveaux albums qui m’ont marqué depuis le début de l’année.

Janvier : + – Ed Sheeran
Après son passage remarqué à Taratata, le premier album d’Ed Sheeran était très attendu. Sympathique, très actif sur la toile (il permet de détourner sa pochette sur facebook), le petit s’est vite fait un nom.
Grâce à l’ami Patrick de passage à Londres, j’ai pu découvrir le disque avant sa sortie en France.
Bilan : un album aux sonorités acoustiques, touchant et « très prometteur » comme je l’écrivais à l’époque (lire la chronique complète)

Février : La place du fantôme – La Grande Sophie
La Grande Sophie a atteint un nouveau cap dans sa carrière. Désormais, elle ne se cache plus. Très sombre dans ses thèmes, le disque m’a pourtant peu à peu habité, comme seul un fantôme bienveillant peut le faire. Dès le début, Sophie, tu me dis Bye-bye puis Ne m’oublie pas. Tu te vois déjà Sucrer les fraises, Dans son royaume car, tu te dis, en écoutant ta Radio, que Tu fais ton âge. Mais tout s’éclaire Quand on parle de lui, à condition qu’il existe. Car l’éternité est au bout des doigts : Ecris-moi, me dis-tu, car l’important c’est de dire ce qu’il y a au fond de nos ventres sans jamais rougir. Alors tu partages avec moi Zuzanne, ta confidente intérieure et fais de moi ton nouveau confident. L’enfant que tu n’as pas eu ne viendra Peut-être jamais mais quand tu chantes ta Romance, titre fantôme offert sur ton site, tu fais enfin exister le fantôme perché au fond de toi et tout s’apaise. Merci pour ces nouvelles chansons superbement arrangées par le trio du sacre du tympan. Je ne t’oublie pas.

Mars : L’homme dont les bras sont des branches – Daran
Un nouvel album de Daran est toujours un évènement. Le Québec l’ayant toujours mieux accueilli que la France, Daran s’y est installé. Ce septième album studio, enregistré là-bas, nous permet un voyage dans les univers de ses précédents albums : un peu de Huit Barré (Sur les quais), de Pêcheur de pierre (Où va la joie), ou de Déménagé (La machine). Le refrain de ce dernier titre (« Les temps sont durs pour les tendres ») offre même un écho à Augustin & Anita (« Fait de plus en plus chaud pour ceux qui ont chaud ») et son couplet est représentatif de l’humour grinçant de son auteur Pierre-Yves Lebert : « Il faut tout dire à la machine Jusqu’à la taille de son machin Apparemment c’est le seul moyen Pour rencontrer machin machine ». Mais Daran touche aussi au sublime : la chanson titre, L’homme dont les bras sont des branches, offre une poésie à fleur de peau digne d’Une sorte d’église, sublimée par cette voix inouïe. Enfin, Le hall de l’hôtel, sur des paroles de Miossec, nous donne de l’émotion à l’état brut juste avant le touchant Pas peur. Bref, un album très Daran.

Avril : Love Is A Four Letter Word – Jason Mraz
J’avais adoré les trois premiers albums de Jason Mraz (lire ici). Pour ce nouveau disque, j’espérais un retour à l’extraordinaire diversité du deuxième, MR A.Z mais en réalité, Mraz a poursuivi dans la veine légère et acoustique du précédent. Trois titres sortent pour moi du lot : Everything Is SoundThe World As I See It et The Freedom Song qui a été écrite par Luc Reynaud avec des enfants réfugiés après l’ouragan Katrina à la Nouvelle Orléans. Ce titre résume bien l’ambition de l’album : créer des chansons positives qui apportent de la joie. Et force est de constater que ça marche car j’ai fini par en écouter la plupart en boucle. Cheveux longs et plus écolo que jamais, Jason Mraz nous offre une musique de surfer parfaite pour l’été avec surtout un son très léché et d’une très belle qualité. Pas étonnant que sa tournée fasse le tour du monde (il était annoncé à Hong Kong quand j’y suis passé il y a cinq mois). Je n’ai donc pas résisté à acheter mes places pour son dernier concert à Londres le 1er décembre 😉

Juin : Overexposed – Maroon 5
Les Maroon 5  creusent leur sillon, évoluant cette fois vers un son plus club. L’efficacité est toujours là mais la machine semble tourner en rond au bout de quelques titres. L’intérêt est heureusement relancé en fin d’album (avant les bonus) par les deux seules ballades, Sad au piano seul et l’acoustique Beautiful Goodbye qui entourent l’imparable Doin’ dirt. C’est peu pour les spécialistes de la ballade qui tue. Ils perdent d’ailleurs en subtilité, et donc en émotion, ce qu’ils gagnent en puissance. Et je regrette toujours leur premier batteur. Mais les meilleurs titres de l’album sont venus agréablement compléter ma sélection de leurs anciens titres.

Août : EP – Lolle
Je l’ai découverte lors d’un « open mic » de Taratata. Porté par l’imparable single De l’eau qui dort, la jeune et sympathique Lolle sort un 5 titres frais, très bien arrangé et assez varié, bref prometteur. Je vous conseille notamment de cliquer ici pour découvrir son clip interactif très malin. Une belle voix, une personnalité marquée et des textes en français : je dis Lolle!


Septembre : Le dernier présent – Alexis HK

C’est aujourd’hui que sort le nouvel album d’Alexis HK mais je l’écoute intensément depuis déjà deux semaines. J’ai en effet reçu le coffret de  luxe dédicacé en avant-première avec : le CD 12 titres de la tournée des Affranchis (qui permet notamment de savourer sa rencontre mythique avec la jeune Sepultura), un DVD sur l’excellente tournée Seuls à trois avec Renan Luce et Benoît Dorémus (un aperçu sympa mais trop peu de titres complets), la BD Monsieur le Maire et ses révolutionnaires, cosignée avec la dessinatrice Marie de Monti, délirante mais très sympathique (en particulier la fin) et enfin le nouvel album. Pas de révolution dans ces 10 nouveaux titres, encore réalisés avec Matthieu Ballet et malheureusement moins de délires. La première partie d’album, assez uniforme, est finalement relevée par l’excellente chanson de circonstance On peut apprendre : « On n’apprend pas à un porc A cesser de se gaver Tant qu’on remet de l’or Dans son écuelle d’acier ».  Un album court qui parle du temps qui passe, de la société qui change et du bonheur possible. Comme celui qu’on peut avoir à écouter Alexis HK.

Liens
2012 : sortie d’albums, la playlist Deezer pour écouter 6 titres extraits de ces albums. Pour écouter et télécharger librement La machine, rendez-vous sur le site de Daran
La Grande Sophie vous propose La place du fantôme sur iTunes pour seulement 6€ avec un titre en plus. Attention : c’est jusqu’au 1er octobre seulement!
Les Affranchis : ma chronique du concert de Monaco
Seuls à trois : ma chronique du concert de Lyon

 

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