2012 : premier bilan des concerts

Je vous présente ma collection de chroniques de concerts printemps-été 2012. Du plus intime au plus spectaculaire, il y en aura pour tous les goûts. Je commence par mon coup de coeur.

Mai : La Grande Sophie à Monaco
J’ai enfin vu La Grande Sophie en concert. Dans la salle intimiste du Canton, où j’avais la chance d’être tout devant, Sophie a commencé par les deux chansons que j’aime le moins dans son album La place du fantôme (Ma radio, Tu fais ton âge). Je me suis dit : « Chouette, le reste du concert va être super! » et j’avais raison. Les arrangements très réussis de l’album sont parfaitement réinterprétés sur scène et permettent de colorer magnifiquement d’anciens titres comme Quand le mois d’avril ou cette reprise très réussie de Mistral gagnant. Et certains titres du dernier album ont vraiment pris une autre dimension à l’image de Dans ton royaume où Sophie bat le rythme au tambour : explosif. Du coup, le concert était beaucoup équilibré que l’album : on a bougé, on a chanté et bien sûr on a été ému. Surtout pendant Petite princesse : alors que les arrangements terriblement dépouillés accentuent la tristesse du thème (la disparition d’un enfant), Sophie descend de scène et se dirige vers une petite fille du public. L’amour ça pardonne pas. Et nous on t’aime, Sophie.

Mai : Coldplay à Nice
Sans être spécialement fan de Coldplay, ce concert au stade Charles Ehrmann a été pour moi un très bon moment. A vrai dire, je n’avais pas vraiment accroché sur les premiers tubes de Coldplay, trop mous, trop plaintifs à mon goût. Du coup, je n’avais suivi leur carrière que de loin et ce concert me les a révélés. Avec moins de ballades que de titres up-tempo, le concert n’a pas eu de baisse de régime. Et force est de constater le nombre de tubes du groupe, à l’instar de Paradise qui est devenu un de leurs hymnes, parfait pour ce genre de concert. Mais le spectacle allait au-delà de la musique : il y avait toujours quelque chose à regarder, à commencer par les spectaculaires écrans géants. Beaucoup d’animations colorées aussi, comme ces papillons géants s’élevant tout autour de la pelouse et bien sûr les bracelets interactifs distribués à chaque spectateur, vibrant au rythme de la musique. L’ensemble devait être encore plus beau des gradins que de la pelouse où on se trouvait. Mais l’ambiance y était tellement sympa 😉

Juin : Maurane à Monaco
J’adore Maurane et la voir en concert est toujours un plaisir. Elle est si naturelle et proche du public. Elle a toujours des anecdotes pleines d’humour à raconter qui mettent en valeur ceux qui travaillent avec elle (auteurs, compositeurs, musiciens). Sur cette tournée, elle a particulièrement mis en lumière Louis Winsberg, l’excellent guitariste qui l’accompagnait. Ses arrangements jazzy ont ramené Maurane à ses premières amours. Elle nous a d’ailleurs chanté un titre qu’elle avait écrit dans son adolescence. Pas le meilleur, de même que son dernier album, Fais-moi une fleur, malgré le  très réussi Je me sens bien qui ouvrait le concert. Le petit bonus sympa est venu de la première partie : le jeune québécois Antoine Gratton a fait une belle performance, notamment vocale mais aussi  instrumentale à la guitare mais surtout au piano. Et son album La défense du titre, tendance rock, que j’ai acheté à la fin du concert, contient quelques titres bien sentis. Belle surprise, Maurane l’a invité à la fin pour chanter Différente avec elle : classe!

Juin : Johnny Hallyday au Stade de France
J’avais vu Johnny à Nice (lire ici) sur ce que je pensais être une tournée d’adieu. Et bien non, il est revenu et c’est poussé par des amis que j’ai assisté le 16 juin à mon premier concert au Stade de France. Je me suis d’autant plus laissé tenter que la première partie était assuré par Bertignac que j’adore : directement parti sur 22m² qui ouvre son dernier album, le grand Louis n’a pas tardé à nous offrir ses tubes, comme à son habitude, de ses Idées-là aux classiques de Téléphone. Très court mais intense : j’étais limite en transe. Mais j’avais tout Johnny pour m’en remettre. Plutôt enroué au début, le patron s’est bien rattrapé. Autant il aurait dû éviter de se rouler par terre, autant il a eu raison de faire durer le set acoustique même s’il contenait plusieurs vieux titres que je ne connaissais pas. Le décor 3D était assez bluffant mais la pyrotechnie et les effets de lumière un peu légers en comparaison de Coldplay. Epaulé par quelques invités  sur la fin (Bertignac est de retour, je le reconnais à ses cheveux!), Johnny ne ménage pas ses efforts et réussit encore à nous faire passer un bon moment.

Juillet : Alanis Morissette à Lyon
Je ne l’avais jamais vue sur scène mais elle est fidèle à sa réputation. Seule fille de son groupe, Alanis envoie du lourd et, comme son nouvel album n’était pas encore sorti, elle a enchaîné ses tubes : et il y en a! Sur la totalité du concert, elle a joué une bonne moitié de son mythique premier album, Jagged little pill mais j’ai été surpris d’être aussi emballé par le titre Uninvited. On peut regretter que la plupart des morceaux restent très proches des versions studio (ou de son MTV Unplugged) mais certains évoluent doucement comme Hand in my pocket, bien reboosté. Comme une petite fille timide, Alanis semblait souvent surprise d’être applaudie. Et pourtant, il y avait de quoi.

Liens
La place du fantôme, édition limitée, contient un DVD live acoustique de 2010 qui se conclue sur la déchirante Petite princesse. Pour l’entendre en live, prenez la tournée en route : elle passera notamment par l’Olympia dans un mois
Antoine Gratton sera lui aussi à l’Olympia, ce vendredi … en première partie de Maurane
Ma saison de concerts automne-hiver a commencé sur les chapeaux de roues avec un concert de Bertignac de 3 heures au Cannet! A suivre jusqu’en décembre : Alexis HK, Sting, Laurent Voulzy et Jason Mraz avec les comptes-rendus ici-même!

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