21 albums pour 2012

Janvier 2012 : j’achète 21 CD d’un coup. Je me dis : profitons-en pour les partager. Chaque semaine, j’ai donc posté sur facebook un titre extrait de ces 21 albums auxquels se sont ajoutés les sorties de l’année et les dix autres disques que j’ai achetés en août. Au final, je n’ai pas encore écouté les 21 albums de départ. Mais pour terminer l’année, voici un retour chronologique sur mes principales écoutes de 2012 en 26 albums.

Janvier – Février 2012

1/21 : Torches – Foster The People (2011) ****
De l’electro pop légère et colorée comme un cartoon où la voix aigüe de Mark Foster, auteur-compositeur-interprète survole des compositions efficaces au son très travaillé. Un succès mérité. Lire la chronique complète.

2/21 :  + – Ed Sheeran (2012) ****
Ed Sheeran a pour lui le dynamisme des 20 ans, sa bouille hyper sympathique et son talent. Son premier album, essentiellement acoustique, révèle peu à peu des thèmes plus profonds qu’il n’y paraît. Ses influences variées (de l’urbain au traditionnel irlandais) nous promettent d’autres choses à venir. Une belle révélation. Lire la chronique complète.

3/21 : La place du fantôme – La Grande Sophie (2012) *****
J’ai toujours aimé La Grande Sophie, même si ses mélodies pop m’ont toujours plus parlé que ses guitares saturées. Mais aucun de ses albums précédents n’a eu cet étrange pouvoir sur moi : à la fois sombre mais pas désespérant, ses arrangements sublimes révèlent la petite Sophie derrière la Grande. Et je l’aime encore plus. Lire la chronique complète.

4/21 : The Best of Pink Floyd: A Foot In the Door (2011) ****
En 2011, Pink Floyd a sorti une version remasterisée de sa discographie. J’en ai profité pour me faire offrir le CD du mythique The Wall où le son était enfin digne de ce monument. Ca m’a donné envie d’acheter le best-of proposé par le groupe qui, jusqu’ici refusait de vendre ses albums au titre par titre. La volonté, en enchaînant des classiques, de recomposer comme un album original est assez réussie. Mais elle donne surtout envie de replonger dans les albums d’origine.

5/21 : Les parfums de sa vie – Le meilleur d’Art Mengo (2001) ****
Chanteur discret, à la voix douce et aux mélodies suaves, très bien servi par les textes de Patrice Guirao (le plus souvent), Art Mengo fait peu parler de bruit. A l’écoute de cette compilation, j’ai donc été surpris du nombre de titres que je connaissais : outre Les parfums de sa vie, je pouvais chanter La mer n’existe pas, Magdeleine, Gino, Laisse-moi partir, Parler d’amour (duo avec Ute Lemper), Où trouver les violons, Faudrait jamais s’aimer, A 40 ans la femme etc. Mais il manque à cette compilation les albums des années 2000 dont La vie de Château (J’ai vidé mon grenier, Dans un an et un jour) et Sujet libre (En attendant Beckett, Bagatelle). A écouter et réécouter.

Mars – Avril 2012

6/21 : Wolfgang Amadeus Phoenix (2009) ***
Je continue à trouver dommage que des groupes français chantent en anglais. Ce CD est donc le premier et seul pour l’instant que j’aie de Phoenix. Les mélodies pop sont imparables (mention spéciale à leur Lasso), le son est précis mais peut-être un peu lisse. Face à une certaine uniformité des titres chantés, j’ai envie de saluer l’instrumental Love like a sunset et son travail sur les ambiances. Du coup, je laisserai peut-être à Phoenix une seconde chance.

7/21 : L’homme dont les bras sont des branches – Daran (2012) ****
Je ne classerai pas ce nouvel album de Daran dans le trio de tête de ses albums mais il n’en est pas loin. Fabriqué au Québec, il nous permet de voyager dans les différents univers qu’il a explorés, de l’acoustique à l’électro, où l’émotion est toujours à fleur de peau. Daran reste un très grand. Lire la chronique complète.

8/21 : The Best Of – Vaya Con Dios (1996) ****
Johnny (tu n’es pas un ange) et Just a friend of mine, c’est Vaya Con Dios. Ce groupe belge au nom espagnol a connu plusieurs succès dans les années 80-90 en naviguant entre musiques latines et blues : Don’t cry for Louie, Puerto Rico et What’s a woman, c’est eux aussi. Et la voix de Dani Klein reste un bonheur absolu.

9/21 : Love Is A Four Letter Word – Jason Mraz (2012) ****
Des chansons, légères et positives, qui gardent une base très acoustique et possèdent un son d’une qualité incroyable. Son succès planétaire n’altère pas la simplicité de Jason Mraz, toujours aussi cool en interview et sur scène. Mais peut-être prend-il moins de risques qu’avant. Car la surprise est la seule chose qui manque à son quatrième album. Lire la chronique complète.

Mai – juin  2012

10/21 : Save Me, San Francisco – Train (2010) ***
Le gros succès de Hey Soul Sister méritait qu’on se penche un peu plus sur ce groupe. L’album s’ouvre sur la chanson-titre, un blues-rock imparable : j’adore! Dans l’ensemble, c’est ce côté un peu gras de Train que je préfère. Le titre Parachute, à la mélodie pourtant puissante, pâlit de la comparaison et semble produit pour illustrer une série pour ados. Mais à la longue, c’est surtout la voix très forcée de Pat Monahan qui fatigue le plus. Du coup, on apprécie beaucoup d’entendre une petite ballade acoustique comme Marry me.

11/21 : Greatest Hits – Bill Withers (1981) *****
Bill Withers fait partie des grandes voix de la soul mais sa notoriété n’est pas à la hauteur de son talent. Il nous a pourtant laissé des classiques comme Just the two of us, Ain’t no sunshine, Lovely day, Lean on me ou encore l’excellent  Use me. La voix est de velours, les arrangements de diamant : il faut faire la promotion du grand Bill Whithers.

12/21 : Overexposed – Maroon 5 (2012) ***
Toujours très efficace, Maroon 5 évolue avec ce nouvel album vers un son plus club. Mais à mon sens, leur musique perd encore un peu d’âme, s’éloignant peu à peu de la subtilité et de l’émotion de leurs débuts. Mais dans l’ensemble, l’album s’écoute très bien et permet de faire la fête. Lire la chronique complète.

Juillet – Août 2012

13/21 : Forty Love – Housse De Racket (2008) *****
Une vraie révélation. Malgré un buzz très positif, je ne m’étais pas encore pris dans les filets du duo français de Housse De Racket. L’album démarre fort avec la chanson- titre, un instrumental à la Daft Punk suivi du single Oh Yeah! qui pose les bases de leur style pop. Le clou est enfoncé sur l’excellent Champions : à la pop d’inspiration vintage, s’ajoute un texte très second degré qui donne toute l’originalité au groupe. Gwendoline (façon BB Brune) donne le début du fil rouge de l’album tandis que le Rendez-vous marque l’apogée du délire de l’écriture (on peut penser à une parodie de Sébastien Tellier et consorts) : totalement barré ! L’album se termine par une escapade en Californie avec quelques textes en anglais. La palette est large, la réalisation plus que maîtrisée et l’écriture exquise. Une vraie réussite malheureusement non reproduite sur Alesia, leur deuxième album.

14/21 : Lolle (2012) ****
Autre exemple de réussite pop en français, la jeune et sympathique Lolle sort un 5 titres frais, varié et très bien réalisé par Stéphane Bonvent. Allez vite sur son site pour  pour découvrir les deux visages de Lolle dans le clip interactif très malin du single De l’eau qui dortLire la chronique complète.

15/21 : This Is The Life – Amy MacDonald (2007) *****
Séance de rattrapage : il y a cinq ans, la jeune écossaise Amy MacDonald connaissait le succès à 20 ans avec son premier album. En 2012, This is the life a accompagné mes vacances d’août : une voix étonnamment mûre et puissante, très évocatrice, renouvelle le folk traditionnel grâce à l’énergie du rock. Autant le dire, j’ai une très nette préférence pour les titres rapides de l’album mais l’ensemble est excellent!

Septembre – Octobre 2012

16/21 : Le dernier présent – Alexis HK (2012) ****
La fin du monde, c’était pas pour 2012. Mais son annonce a été l’occasion pour Alexis HK de s’interroger sur le temps qui passe et les bonheurs à conserver. Un album court, au son classieux mais un peu uniforme où l’humour se fait plus discret. Il contient néanmoins plusieurs pépites à découvrir. Lire la chronique complète.

17/21 : Tous les sens – Ariane Moffatt (2009) ****
Après Le coeur dans le tête (2006), j’avance petit à petit dans la discographie de la québécoise Ariane Moffatt. Cet album recèle à nouveau de petits bijoux comme Briser un coeur, L’équilibre ou le single Je veux tout portés par des arrangements toujours originaux et la voix légèrement brisée, pleine d’émotion d’Ariane. Par contre, j’ai encore du mal à tenir la distance sur un album complet. Mais je persiste.

18/21 : The Origin Of Love – Mika (2012) ****
Pour son nouvel album, Mika a pris le temps d’évoluer et il a bien fait : ce n’est pas un copié-collé des deux précédents. Il s’est orienté vers un son club qui est moins dans mon goût que sa pop sucrée. Du coup, j’écoute en boucle le titre Step with me, terriblement efficace dans sa simplicité. Mais ce que j’aime le plus dans l’album, c’est entendre Mika chanter en français : outre le single Elle me dit, il nous offre dans un disque bonus trois autres titres en français concoctés avec Doriand dans l’esprit, selon Mika, de Michel Berger. Karen (qui ferait plutôt penser à Cendrillon de Téléphone) est la plus réussie.

19/21 : Before Nightfall – Robert Francis (2009) ****
Vous aimez les belles voix graves qui peuvent monter haut ? Vous aimez les belles guitares au son brillant ? Vous aimez les ballades brûlantes traversées de rock et de blues ? Moi, j’adore et c’est pourquoi j’ai aimé ce deuxième album de Robert Francis qui l’a révélé grâce à l’excellent single Junebug. Laissez-vous emporter par son charme aux faux airs de Bruce Springsteen.

20/21 : The 2nd Law – Muse (2012) *****
Oui, on peut dire que Muse en fait trop mais c’est ça que j’aime. Cet album, moins expérimental que les premiers et donc plus accessible, n’en reste pas moins varié et ambitieux puisqu’il convoque aussi bien la musique classique que l’électro. Culminant, pour moi, sur Follow me, il va offrir de grands moments en concert. Ca tombe bien, j’ai déjà mes places pour leur passage à Nice!

21/21 : Le prix de l’Eden – Pauline Croze (2012) ****
Dans ce nouvel album de la touchante Pauline Croze, j’aime comment, d’une simple guitare sèche, elle s’approprie Dans la ville, texte simple et juste de Vincent Delerm. J’aime la finesse des arrangements de Quelle heure est-il qui nous plonge dans le vertige de ceux qui sont en décalage permanent avec le monde. J’aime la magie inexplicable de la comptine Cache cache où Pauline Croze semble enfin totalement apaisée. La fragilité extrême qu’elle a étalée si violemment dans son premier album trouve ici un moment d’équilibre qui, par contraste, me touche infiniment. Comme elle l’écrit dans la chanson titre, elle n’a plus envie de payer Le prix de l’Eden : « De ce paradis en pente raide, j’aimerais revenir saine et sauve. N’attends pas de moi que je cède à l’appel de ses lumières et de ses écrans de fumée. » Ne change pas, Pauline.

Novembre – Décembre 2012

22/21 : 5 Classic Albums – Elton John (1970-1973) *****
Quel bonne idée : un coffret bon marché des débuts d’Elton John qui permet d’introduire ce qu’on appelle à juste titre, ses années d’or, les années 70. 1970 : album éponyme parfois brut aux sonorités baroques (Your song, Sixty years on). 1970 : Tumbleweed Connection, un tour vers les sons country (Come down in time, Burn down the mission). 1971 : Madman across the water, ballades éternelles aux arrangements symphoniques (Tiny dancer, Levon). 1972 : Honky Château, le jeu de piano d’Elton dans toute sa singularité (Honky Cat, Rocket Man). 1973 : Don’t shoot me I’m only the piano player, ballades, rock old school et section de cuivres (Daniel, Crocodile rock). 

23/21 : Îl – M (2012) *****
Beau retour en couleur de M après le noir et blanc de Mister Mystère : enregistrées autour d’une base guitare-basse-batterie, les chansons possèdent une énergie portée par des riffs bien sentis et des textes à tiroir. A signaler, celui très drôle, de Faites-moi souffrir qui parlera, au second degré, à tous les créateurs. Vivement le début de la tournée!

24/21 : Private Investigations: The Best Of Dire Straits & Mark Knopfler (2005) *****
On oubliera les titres instrumentaux de Mark Knopfler et on retiendra les immenses classiques des années 80 : Sultans of swing, Private investigations, Money for nothing, Brother in arms, etc. Le jeu de guitare de Mark Knopfler reste une référence absolue. Peu peuvent se vanter d’avoir joué des solos que les fans peuvent chanter. Un bonheur.

25/21 : Grrr! The Rolling Stones (2012) *****
En deux disques et 40 titres la quasi-totalité des tubes des Stones remasterisés. Pour moi, il ne manque à cette compilation que Under my thumb et Streets of love, présents sur la version à trois disques. Comment résumer une telle carrière en quelques mots? Génial!

26/21 : L’envolée – Stephan Eicher (2012) ****
Le nouvel album de Stephan Eicher est tout à fait dans la tendance actuelle de la chanson française. Le son est soigné, les arrangements recherchés (avec quelques cuivres et quelques cordes par moments). Les titres les plus réussis sont pour moi : Donne-moi une seconde, Le sourire, Tous les bars, La relève. Même les titres en suisse-allemands, très courts, sont agréables à écouter. Mais je trouve que le milieu de l’album perd un peu d’intensité et mon attention a été réveillée avec l’apparition de l’auteur Philippe Djian au chant et à la composition : inattendu et sympathique. Vivement le live.

Liens
21:2012 : ma playlist de l’année, un titre par album chroniqué
2012 : sortie d’albums : un titre par album sorti en 2012

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