Lenny Kravitz : Yes, he can

Le nouvel album de Lenny Kravitz est sorti il y a une semaine. C’est l’occasion pour moi de vous livrer mes impressions sur Black And White America.

Lenny annonçait un retour aux sources avec un album conçu pour un double vinyle (4 fois 4 titres). On parlait même d’un album rétro alors que les détracteurs de Kravitz l’ont toujours taxé de rétro, ignorant sa capacité à fusionner les éléments les plus modernes avec le son des années 60 et 70. Le son de l’album allait-il être plus roots? D’une certaine façon il l’est, mais rien de très déroutant : il est comme d’habitude très léché et Lenny joue de tout. Cet album montre d’ailleurs à quel point il est un bon bassiste. Mais il laisse souvent la guitare à son complice Craig Ross qui assure vraiment dans les riffs.

Côté textes, c’est aussi du Lenny pur jus. Avec un single Stand nous exhortant à dire « Yes I can », je m’attendais à un contenu assez politique. Effectivement, l’album débute sur la chanson Black And White America où Lenny évoque Martin Luther King puis ses parents : son père, blanc, a épousé une femme noire à une époque où c’était encore mal vu en Amérique. Mais  pour le reste, Kravitz s’en tient à son thème de prédilection : on peut s’en sortir grâce à l’amour et à la foi. C’est peut-être même son album le plus positif.

Musicalement, ce que j’attendais le plus, c’était l’utilisation d’une section de trois cuivres comme lors de sa dernière tournée (d’ailleurs excellente). Lenny retrouve en effet le trompettiste et le saxophoniste de l’album 5 auxquels s’est joint le très en vue Trombone Shorty (qui a participé au dernier Nice Jazz Festival). Du coup, Lenny nous livre un album plus soul que jamais s’approchant parfois (Looking Back On Love) d’une ambiance à la Aloe Blacc. En plein dans l’air du temps, ce côté soul donne les meilleurs titres de l’album.

Mais dès la première écoute, j’ai été assez surpris de son éclectisme. J’ai trouvé que l’esprit de l’album se perdait sur des titres comme le duo avec Jay-Z ou même l’ultra-efficace Rock Star City Life (qui rappelle fortement Where Are We Runnin’), produit dans un son typique du Lenny début 2000. Enfin, la seule ballade de l’album, Dream, est particulièrement indigente autant que le clip qui l’illustre. J’ai en effet acheté la version CD+DVD qui donne droit à deux titres en version acoustique que l’on retrouve sur le DVD agrémentés de quelques clips pas très passionnants. La version deluxe sur iTunes donne droit à un 17ème titre, War, mais le plus intéressant devrait être le making of qui sortira dans le coffret deluxe avec vinyles. Mais à 66 €, j’ai renoncé à l’acheter! Pour en revenir au clip de Dream, il est spécialement mièvre avec oiseaux s’envolant au-dessus de la mer. Mais si vous voulez mater Lenny torse nu, c’est lui qu’il vous faut 😉

Pour conclure, l’album débute et se termine sur deux titres vraiment excellents. Entre les deux, quitte à zapper quelques morceaux, il reste un très bon album qui se taille une belle place au pied du podium : Mama said – 5 – Let love Rule. La bonne nouvelle c’est que les mauvais albums de Lenny (Circus, Baptism …) deviennent minoritaires sur les 9 albums de ses 22 ans de carrière. Vivement la scène pour que ça explose, surtout si les cuivres sont à nouveau de sortie. C’est à Lille que je le verrai le 24 octobre. Et vous ?

Liens
Lenny Kravitz : le site officiel
Lenny Kravitz : suivez le tag pour voir tous mes articles sur Lenny
Lenny Kravitz – Black and White America : ma sélection de 7 titres de l’album à écouter sur Deezer

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